Il était une fois .....
Un jour mon prince viendra ....... combien de filles au long des décennies ont rendu hommage à cette vision romantique ? ont cru à cette affirmation ? Même dans notre société moderne, qui a vu la libération des femmes, nous continuons de véhiculer ces croyances, que ce soit dans les Harlequins, ou dans ces soft porno " Il m'amena jusqu'au sommet de l'extase sur son lit king size .... et pourtant je savais que je devais le quitter pour un autre amour .....". Les contes de fées traditionnels mêlent la fantaisie à la morale pour nous peindre une image idéale des relations humaines. Les histoires qu'on lit dans les magazines continuent de nous dépeindre ces héroines qui se languissent pour un amour éternel qui se terminera par un mariage ... heureux. Ces histoires qui glorifient la passivité, la dépendance, l'esprit de sacrifice comme étant des vertus cardinales de l'héroine suugèrent que la survie de notre culture dépend de l'acceptation par les femmes de ces rôles qui les relèguent à la domesticité et à la maternité. Mais il y a plus encore, et c'est l'image de la belle-mère, celle qui personnifie la crainte de la femme ménopausée. Pour la belle mère vieillissante, l'arrivée de la jeune fille dans l'âge d'être femme signale la disparition de l'attraction sexuelle et du contrôle. C'est ce qui les conduit à tourmenter les adolescente virginales qui attirent l'affection du père et menacent le pouvoir des reines vieillissantes. L'autre composante tout aussi dangereuse des contes de fées est l'attachement des filles aux pères, cette dépendance oedipale, quand même problématique, qui les rend volontairement soumises aux désirs de leur père. Dans la Belle et la Bête, avant de rencontrer la Bête, la jeune fille décide de rester chez son père, de le servir et même de sacrifier sa vie . Elle se fond ainsi dans un rôle maternant pour répondre aux besoins de son père, se préparant ainsi à servir plus tard le Prince. Elle dépasse même ses craintes pour adorer cette Bête, voyant en elle sa bonté spirituelle. Parce que l'héroine adopte les vertus conventionelles féminines, la patience, le sacrifice et la dépendance, elle reçoit non seulement le prince, mais la garantie d'une position sociale et la sécurité matérielle par le mariage. (à suivre ...)