Et si c'est une secte
Selon Dounia Bouzar, la burqa est un signe sectaire. Revenons donc sur ce phénomène. Il est possible que ce soit sous cet angle qu'il faille considérer les choses et arriver à déterminer une conduite politique. Tout d'abord je pense pouvoir affirmer qu'il est trés douteux qu'il y ait consentement de ces femmes. Plus probablement, les conditions de pression psychologique ont annihilé toute possibilité de libre arbitre.
Le but de la Commission d'enquête est d'initier un débat afin que les femmes sous burqa, les spécialistes des religions, les spécialistes des sectes donnent leur point de vue. Face à la montée des intégrismes dont un des signes est ce développement aussi provocateur de burqas, hijab, tchador, et autres objets d'aliénation de la dignité de la femme, nous ne devons pas nous résigner, hausser les épaules. Nous devons nous montrer fermes et intraitables sur le respect de nos valeurs.
Il semble que le port de la burka pose quelques problèmes pratiques (est-ce que la personne qui vient chercher un enfant à la sortie de l'école est bien un parent ? est-ce que la personne présente à la cérémonie du mariage est bien la future épouse ?), d'autre part elle revêt un symbolisme fort d'oppression de la condition féminine (mais il y en a bien d'autres).
Nous devons faire un choix de modèle social entre deux caricatures : un émiettement indéfini de la cohésion au gré des particularismes singuliers où chacun est libre, mais seul, et un vivre ensemble qui s'accommode des différences parce qu'aucune singularité n'est réduite à un seul caractère (par exemple la religion, la pigmentation, le handicap ou le sexe ...) mais où chacun a peur de disparaitre pour se conformer au "modèle".
En conclusion. Si la commission parlementaire pouvait donner - même durant ce court instant - une parole à ces êtres humains masqués, si un dialogue pouvait s'ouvrir entre les intéressées/intéressés elle ne se réunirait pas en vain.