RapeLay
11 Mai 2009 : au Japon. Des pressions sont exercées actuellement sur le gouvernement japonais pour censurer définitivement un jeu video sorti en 2006 dans lequel on gagne des points en violant des écolières et en les forçant à se faire avorter.
Equality Now, une ONG américaine se battant pour les droits humains a interpellé le gouvernement japonais afin que ce jeu qui se joue sur PC soit interdit et que le Japon respecte ses engagements internationaux dans sa lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants.
En Novembre dernier, le cas de ce jeu a été discuté aux Nations Unies lors de la conférence de Rio de Janeiro sur l'exploitation sexuelle des enfants. En février dernier e-Bay et Amazon ont retiré ce jeu, RapeLay de leurs sites de vente en Grande Bretagne, France et aux Etats Unis, mais les videos de démonstration restent visibles. Amazon Japon a suivi le mouvement, mais ce jeu se trouve facilement sur de nombreux sites de vente, et bien sûr il est téléchargeable illégalement.
Dans ce jeu la suggestion que le viol, crime violent, puisse être assimilé à un simple acte sexuel indique le degré de déshumanisation des femmes, normalisant les violences dont elles sont victimes et les rabaissant à l'état d'objets. Le Japon est connu comme fournisseur de jeux tablant sur la violence sexuelle. Mais RapeLay est un exemple particulièrement dépravé du genre. Les victimes, d'âge incertain mais vêtues d'uniformes scolaires, doivent être violemment abusées jusqu'à ce qu'elles expriment du "plaisir".
Illusion qui produit le jeu refuse de le retirer du marché, l'estimant en conformité avec les lois japonaises sur la pornographie enfantine. Cependant de fortes pressions s'exercent pour renforcer la loi. En 2007, la police Japonaise a compté 300 enfants de moins de 18 ans victimes de pornographie enfantine, ce qui représente une augmentation de 20% par rapport à 2007. Le Gouvernement japonais reconnaît que quelque chose doit être fait mais s'interroge sur la façon d'agir.
Ce qui est choquant ce sont aussi les réactions de certains habitués de jeux vidéos qui ont un discours effrayant de banalisation de la violence contre les femmes : "RapeLay étant un jeu passablement glauque où l'on harcèle et brise une femme et ses deux filles pour en faire ses esclaves sexuelles, il n'y a rien de surprenant à ce que certaines personnes à la sensibilité conditionnée s'insurgent. Les possibilités de fécondation involontaire et d'avortement forcés ont aussi dû soulever le coeur des bons chrétiens.Toutes ces personnes auraient mieux fait de fermer leurs grandes gueules de samaritains. RapeLay est une goutte d'eau dans l'océan de jeux malsains que comporte le marché japonais. L'hypocrisie ambiante ne déroge pas à sa tradition. Les bien pensants crient à la dépravation, les sites généralistes relaient comme des perroquets" ou encore ".Vos reactions viennent toutes de la position de la culture "occidentale" sur le viol, dans les "hentais" et autres vous verrai que tres souvent la "victime" finit par jouir" (sic) ... les bras m'en tombent ! et puis encore une réaction pour la route : "Tout de même, beaucoup d'entre vous en font trop. A partir du moment où ça reste virtuel, ça reste donc un fantasme. Un fantasme n'est pas dangereux c'est un fantasme"