Klervi en Inde !

Si Klervi était née en Inde, d'abord elle aurait été rare .... ses parents ont déjà une fille et une deuxième fille aurait été une catastrophe. Sans doute n'aurait-elle pas pu venir au monde et si elle était née elle aurait eu bien du mal à survivre.... Les Indiens et leurs épouses aiment donner naissance à un garçon parce qu'il transmet le patronyme, peut gagner de l'argent et s'occuper de ses parents âgés. Au contraire, la fille finit par quitter sa famille, au prix d'une dot à verser lors du mariage. Au Pendjab, dans le nord, le ratio est le plus faible d'Inde avec 798 filles pour 1 000 garçons. La moyenne nationale indienne s'établit à 927 fillettes pour 1 000 garçonnets. Le ratio mondial est pourtant de 1 050 filles pour 1 000 garçons. Peut être les parents de Klervi auraient quand même, courageusement gardé cette deuxième petite fille.

En 2009, l'Inde veut débloquer 2,5 millions de dollars qui devraient convaincre les parents de garder et de soigner leur bébés filles. Les versements seront répartis tout au long de la vie de la petite fille jusqu'à la fin de sa scolarité et jusqu'à son mariage, 18 ans minimum. Quelques états Indiens ont déjà versé dans le passé des incitations financières, sans résultat.  Actuellement, il manque en Inde 60 millions de petites filles. L'interruption de grossesse est légale en Inde mais peu d'hôpitaux la pratiquent, et depuis 1994 il est interdit aux médecins de révéler le sexe de l'enfant à venir : c'est donc après la naissance de la petite fille que celle-ci est tuée. Plus dans nos pays nous valoriserons les femmes, montrerons qu'elles sont une richesse, une évidence pour le futur équilibré d'une nation, plus on a de chances que ces habitudes d'infanticides féminins disparaissent dans les autres pays.