Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Joe's blog
1 juillet 2011

115 ! Abonnées absentes !

samusocial2Le SAMU social a fermé ses portes aux femmes hier. Le gouvernement a amputé le budget de 24 % et l'unique centre d'accueil d'urgence parisien réservé exclusivement aux femmes a été contraint de fermer ses portes. Actuellement des familles passent la nuit aux urgences des hôpitaux parisiens pour y trouver un abri. La Seine Saint Denis a recensé 10 femmes seules et 16 enfants forcés de passer la nuit dans la rue.

Et pourtant lorsque la nuit tombe, le SAMU social part en maraude pour distribuer soupes, duvets et paroles qui réchauffent le coeur. L'hiver est bien sûr terminé mais arrivent les vacances, les bénévoles seront moins nombreux, les restaus du coeur fermeront  et donc la situation sera beaucoup plus tendue.

La direction générale du Samu social a confirmé l'information: "Certaines femmes seront envoyées dans dessamu_social1 hôtels, ou dans d'autres centres d'hébergement d'urgence d'autres associations. Mais le fait est qu'on n'aura plus ces 38 places", qui ne seront pas totalement compensées par d'autres structures.

Les locaux du centre Yves Garrel, "extrêmement vétustes, étaient mis à disposition par la Ville de Paris. En attendant la construction d'ici 4 ou 5 ans d’un nouveau centre - très hypothétique -, un bâtiment provisoire a été trouvé dans le XVe arrondissement pour accueillir les hommes. En revanche l'Etat refuse de financer un centre pour les femmes", explique Julia Peker.

Le Samu social est financé à 92% par l'Etat. L'hébergement des sans abri à l'hôtel fait lui aussi l'objet de drastiques restrictions budgétaires, de 25%.

Les femmes concernées, "souffrant de pas mal de problématiques" (femmes battues, alcooliques, jeunes filles rejetées par leurs familles...), sont "souvent des personnes qui ne sont pas en capacité de supporter un hébergement autonome". On les a informées officiellement de la fermeture du centre, mais beaucoup sont totalement incapables de faire face. Encore une fois la discrimination joue à plein, on ne veut pas voir les femmes dans la rue, on ne veut pas les recevoir par le 115. Elles sont particulièrement vulnérables et voilà qu'après les avoir ignorées pendant des années on les abandonne maintenant.

Anny Poursinoff dépose une question écrite sur la question.  

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Joe's blog
Catégories
Publicité