Elles l'ont fait !

Démission collective de 12 800 infirmières en Finlande ! 4 semaines de grève en 1995 s'étaient révélées improductives, alors en 2007 elles ont décidé de choisir l'arme de la démission collective, ce qui en plus leur permettait de contourner l'obligation de service minimum. Il ne reste qu'à imaginer ce que peut devenir un pays, soudainement privé de ses infirmières, quand on sait que la pénurie de médecins est historique en Finlande. Des transferts de patients ont alors été organisés vers l'Allemagne et la Suède. Et bien cela a marché ..... elles ont obtenu une augmentation, 24 % en quatre ans, et dans maintenant un an, elles seront les infirmières les mieux payées d'Europe.

Si je reviens sur cette nouvelle aujourd'hui c'est parce que je me rends compte que la non appartenance des femmes à un syndicat les fragilisent plus particulièrement encore que les hommes. Seules face à des patrons qui cherchent le profit et le rendement avant tout, elles ne peuvent que plier et accepter des conditions de travail qui sont inacceptables pour elles. Et pourtant, il suffirait d'une étincelle, techniquement de telles actions sont possibles en France mais mentalement cela ne passe pas. Seules 5 % des infirmières françaises sont syndiquées et il n'existe pas de dynamique solidaire.  Et ce n'est pas le seul domaine où nous femmes françaises manquont de créativité et de hardiesse. En politique, dans plusieurs pays, Suède, Catalogne etc, les femmes se sont organisées en parti autonome à côté des grands partis. Imaginons que toutes les femmes quittent les partis politiques traditionnels et forment leurs propres organisations, exigeant leur part du financement public que ces partis perçoivent.