Et si on perdait ce droit ...

Dimanche prochain nous somme appelées à voter pour nommer nos député/es au Parlement Européen. Et c'est aux femmes que ce post s'adresse. Nous avons le droit de voter depuis le 21 avril 1944, nous avons pu voter pour la première fois le 20 avril 1945, l'historique du droit de vote des femmes montre que partout dans le monde maintenant les femmes ont le droit de vote, mais pour certaines ce droit est récent et pour d'autres extrêmement fragile. Et pourtant, certaines d'entre nous choisiront peut être de s'abstenir. Désintérêt ou déception ? A la fin des années 1980, les femmes représentent encore 53% du corps électoral et pourtant les femmes militent moins que les hommes et sont moins souvent candidates et donc élues en moins grand nombre. Il faudra attendre les lois du 6 juin 2000 et du 31 janvier 2007 pour voir les choses lentement évoluer. Une visite sur le site de l'observatoire de la parité révèle que les progrès sont trés mitigés. On compte encore 83,5% d'hommes têtes de liste aux municipales et 79,1% d'hommes candidats aux cantonales.On ne compte encore que 35% de femmes Conseillères Municipales et seulement 13,8% de maires sont des femmes. Au Parlement Européen, elles sont 31% des député/es. "Les femmes représentent 52% de la population de l'UE. Elles doivent être représentées de façon égale. Peut-on parler de démocratie représentative quand la moitié de la population est sous-représentée?", a demandé la Vice-présidente de la Commission, Margot Wallström, qui défend l'objectif de "50/50" dans les institutions européennes. Pour Drude Dahlerup, les quotas dans l'Union européenne sont soit inscrits dans la législation (5 Etats Membres) soit des quotas facultatifs. Pour être efficaces, les quotas doivent s'adapter au système électoral du pays qui les applique. Ainsi, la loi sur la parité en France fonctionne pour les scrutins de listes où il y a une alternance d'hommes et de femmes mais pas pour les élections législatives nationales où un seul candidat est proposé par parti politique, a-t-elle expliqué.

Aujourd'hui plus que jamais ils nous faut être vigilantes sur la situation des femmes car ce sont elles qui risquent de payer le prix fort de la crise environnementale mais aussi des crises économique et financière.

C'est au Parlement Européen que se décident les directives qui vont influer sur nos vies, les parlements nationaux étant contraints de respecter ce qui se passe à Strasbourg et Bruxelles. Voilà pourquoi il est important que nous femmes allions voter en masse, ne serait-ce que pour honorer les luttes de toutes ces femmes qui se sont battues, sont allées en prison pour que nous ayons ce droit si simple, le droit de vote. Nous y avons droit, utilisons le et essayons d'imaginer ce qui se passerait si on nous le retirait.

"Une participation équilibrée des femmes et des hommes aux processus de décision est susceptible d'engendrer des idées, des valeurs et des comportements différents, allant dans le sens d'un monde plus juste et plus équilibré, tant pour les femmes que pour les hommes. "

Recommandation du Conseil de l'Union européenne du 2 décembre 1996