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Joe's blog
18 janvier 2009

Domination masculine

“L’homme le plus opprimé peut opprimer un autre être humain qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire lui-même” (Flora Tristan)heritier_4

La domination masculine est tellement ancrée dans nos inconscients que nous ne l’apercevons plus, tellement accordée à nos attentes que nous avons du mal à la remettre en question. Plus que jamais, il est indispensable de dissoudre les évidences et d’explorer les structures symboliques de l’inconscient androcentrique qui survit chez les hommes et chez les femmes. Quels sont les mécanismes et les institutions qui accomplissent le travail de reproduction de « l’éternel masculin » ? Est-il possible de les neutraliser pour libérer les forces de changement qu’ils parviennent à entraver ? (Pierre Bourdieu)

« Le village entier partit le lendemain dans une trentaine de pirogues, nous laissant seuls avec les femmes et les enfants dans les maisons abandonnées » (Claude Lévi-Strauss) heritier_2

Parmi toutes les observations faites par nos ancêtres, il en est une particulièrement inexplicable, injuste, exorbitante : les femmes font leurs semblables, des filles comme elles, les hommes, non. Ils ont besoin des femmes pour faire leurs fils. Mais cette capacité de produire du différent, des corps masculins, s’est retournée contre les femmes. Elles sont devenues une ressource nécessaire à se partager. Les hommes doivent socialement se les approprier sur la longue durée pour avoir des fils. En outre, des systèmes de pensée expliquent le mystère de la procréation en plaçant le germe exclusivement dans la semence masculine. La naissance de filles est un échec du masculin, provisoire mais nécessaire. Dans cette double appropriation, en esprit et en corps, naît la hiérarchie. Elle s’inscrit déjà dans les catégories binaires qui caractérisent les deux sexes, car elles s’accompagnent nécessairement de dénigrement, de dépossession de la liberté et de confinement dans la fonction reproductive. (Françoise Héritier)heritier_3

Lorsque j'ai commencé mes études, dans les années 50, il existait une licence d'histoire et géographie pour les filles, et deux licences séparées, d'histoire et de géographie pour les garçons. La raison invoquée de cette discrimination était que les filles n'avaient pas la capacité de s'adonner exclusivement à la géographie... La géographie, qui passe aujourd'hui pour une science sociale, donc « molle », semblait trop exigeante sur le plan technique... (Françoise Héritier)

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Commentaires
H
Le texte de Françoise Héritier ne me paraît pas sérieux. J'ai, moi-même, fait mes études universitaires dans les années 50. J'ai fait des mathématiques et du droit, deux disciplines qui n'ont jamais été considérées comme particulièrement "féminines", surtout pas les mathématiques. Les filles n'étaient pas nombreuses mais jamais, je n'ai entendu raconter qu'à cette époque-là il existait des licences séparées pour les garçons et les filles en aucune matière.<br /> Françoise Hoffet
E
j'ai lu 'masculin féminin' (II) et c'est vraiment un livre à lire je trouve, le mien est tout surligné :o)
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