Femmes et migrantes !

Comment se construit l'invisibilité des femmes mais aussi comment se construisent des solidarités féminines, des réseaux trans nationaux et aussi nationaux. Alors que les femmes migrantes sont plus nombreuses que les migrants, que ces femmes ne sont plus des migrantes rejoignantes, on ne sait rien des parcours migratoires des femmes, on ne retrouve que trés peu des ces migrantes dans les centres de détention (il est hypocrite de les appeler rétention !). Elles sont doublement clandestines. . Clandestines familiales,elles cachent leur activité à leur famille.  Clandestines sociales, elles travaillent au noir. Les femmes, employeures et employées ont marginalisé l'Etat dans la formation des flux migratoires et les contrats de travail. Il y a articulations des foyers au Nord et au Sud, les demandes des uns et des autres interagissent et les reculs des services publics dans l'accueil de la petite enfance, le service aux personnes âgées enferment les femmes migrantes dans des tâches qui ne sont pas considérées comme de véritables emplois mais ont cependant une réalité statistique. Il existe un marché mondial de la domesticité défini en termes de genres tout comme il existe un marché sexuel comme perspective migratoire.

Cette migration transnationale dans laquelle ces femmes se construisent un mode de vie, une histoire, pourrait conduire à développer des espaces mondiaux d'hospitalité.